Hi ! There are a lot of trekkers from different countries who have a look at this blog : if you want to discover Alps, this trek -BMB- and of course VERCORS mountain area and if you need more informations, you can contact me by mail ! Sophie
Voici un rapide récit/topo des 8 jours de traversée sur BMB, suivi d'une partie des photos liées à la rando. A venir prochainement : * le reportage photos des jours 4 à 8, * les refuges en image, * + divers. Alors, bon début de voyage et à très bientôt pour la suite ! Sophie
Après
avoir quitté la gare de Landry à midi sous le soleil et la chaleur, direction
le cœur du village pour rattraper le GR 5. Marche d’approche jusqu’à la Porte
de Rosuel (1556m), l’une des portes d’entrée du Parc National de la Vanoise,
via sentiers, routes forestières et chemins parallèles à la nationale parfois.
A partir de Rosuel, l’impression de quitter la civilisation pour rejoindre
enfin les alpages. L’essentiel de la montée en direction du Refuge, serpente
sur sentier à travers aulnes et petits résineux, à proximité de ruisseaux et
cascades au loin. Puis sur la partie supérieure à partir du Chalet du Berthoud
(2091m), c’est un cheminement régulier sur sente dans une vaste plaine
parcourue par ruisseaux, mares et petits lacs d’altitude qui permet de
rejoindre sans difficultés le Refuge d’Entre le lac. Attention, ce refuge est
situé hors de la zone du PNV et compte tenu de son environnement, n’autorise et
ne permet pas de bivouaquer à proximité. Une météo exécrable, la douche
(glacée), les chamois au petit matin et l’accueil des gardiens ne m’a pas fait
regretter ce qui aurait dû être le premier bivouac sur BMB !
Refuge
d’Entre le Lac (2145m) / Refuge de la Leisse (2487m)
Les
gardes du PN de la Vanoise ont créé l’an dernier un sentier non encore
indiqué sur les cartes IGN, qui part directement du Refuge plein sud au lieu de
revenir en arrière pour reprendre le GR afin de retrouver l’Alpage de la
Grassaz (2335m). Un sentier chemine progressivement en direction de ce même
alpage, tout en dominant le lac de la Plagne. Après l’Alpage de la Grassaz où
le son des clarines a remplacé le grondement de l’eau omniprésente la veille,
direction le Col du Palet (2652m) via le refuge du même nom et un joli lac en
aval. Au col (premiers flocons…), changement de décor puisque l’on chemine sur
une partie du domaine skiable de Tignes. Pour rejoindre la station, le GR5
emprunte des sentiers qui passent sous les remontés mécaniques mais qui
n’empruntent pas les pistes. A Tignes/Val Claret (2100m), l’immersion dans la
station n’est pas nécessaire puisque le GR 55 passe « au bout » de la station
et remonte immédiatement en direction du Col de Fresse. Les troupeaux de vaches
ont envahi les pistes qui font la joie des skieurs l’hiver et la station et ses
équipements s’éloignent rapidement au fur et à mesure que le sentier s’élève
pour rejoindre de nouveau la limite du Parc de la Vanoise. Espace minéral,
tempête de neige et brouillard jusqu’au Col de la Leisse (2758m), puis toujours
à travers cette ambiance de « toundra minérale » accentuée par le brouillard et
la tempête, l’itinéraire se fait plus descendant et passe à proximité de lacs, jusqu’à atteindre un barrage au niveau de
Plan des Nettes en amont du Refuge de la Leisse que l’on rejoint sans
difficultés quelques mètres plus bas (2487m). Là encore, bivouac impossible
tant la vent et la neige font rage, j’apprécie la douce chaleur du poêl de l’un
des 3 chalets qui compose l’ensemble de la Leisse, salle commune où je retrouve
d’autres "bivouaqueurs" résignés, une bonne soupe et du pain maison,
une douche glacée et le sourire de toute l’équipe du refuge de la Leisse. (plateforme bivouac aménagée au dessus des chalets, 3.50 la nuit je crois).
Sans
doute l’une des plus belles étapes sur la partie Vanoise de l’itinéraire. La
météo y est sans doute pour beaucoup. Après une nuit venteuse et fraîche, je
découvre au petit matin, un espace immense, finement saupoudré d’un peu de
neige, un soleil qui commence à inonder les sommets, parfois coupé dans son
élan par la dissipation des dernières brumes… Personne, une sensation de
liberté énorme et des lumières plus magiques les unes que les autres… La
magnifique descente le long du vallon de la Leisse s’effectue sur sentier, où
l’on croise des troupeaux de moutons, gardés par la Grande Motte (3653m) et la
Grande Casse (3783m). Fin du vallon à hauteur du Pont de Croë Vie (2099m), très
ancien cheminement et passage de la route du sel notamment. Direction ensuite
le Col de la Vanoise par un sentier en lacet qui prend de l’altitude d’un coup
pour rejoindre un ancien blockhaus en amont (2538m) puis qui chemine de façon
beaucoup plus régulière à travers divers cours d’eau et lacs d’altitude, dont
le joli Lac Rond. Beaucoup de marmottes et un très bel environnement
montagnard, fait de montagnes aux découpes plus variées et originales les unes
que les autres. Du Refuge et Col de la Vanoise à Pralognan, retour progressif à
la civilisation puisque de nombreux randonneurs à la journée viennent découvrir
cet immense espace naturel. La descente vers Pralognan peut s’effectuer par le
GR et le Refuge des Barmettes ou le Lac des assiettes et l’Arcellin, itinéraire
plus sauvage que j’ai privilégié. Attention, boue et dalles parfois glissantes
en raison si pluie ou neige. Arrivée sous le soleil par le domaine
skiable au pied du camping du Chamois, douches chaudes et très bon accueil
randonneur. Ravitaillement et Beaufort de rigueur au village !
Pluie
sur l’abri en fin de nuit, incite bien souvent le randonneur a démarrer tôt sa
journée de rando !! Un temps perturbé et menaçant me fit changer d’itinéraire.
La marche d’approche entre Pralognan et le refuge du Roc de la Pêche (1900m) m’a paru bien longue, cheminant la plupart du temps sur une large piste.
L’environnement reste beau, mais cela constitue ni plus ni moins une marche
d’approche. Par prudence, j’ai renoncé au Col d’Aussois pour prendre
l’itinéraire « classique » en direction du Col de Chavière. La montée
progressive jusqu’au Refuge de Péclet Polset (2533m) est belle côté montagne
mais très ennuyeuse version sentier (large piste, longue, longue… où l’on
croise une marmotte-mendiante au poil et à l’œil terne, qui se dresse sur ses
pattes arrières comme une bête de cirque venant quémander une friandise…
affligeant…). Après le Refuge, direction le Lac Blanc, joli lac glaciaire aux
eaux laiteuses vert-bleu, malheureusement peu valorisé ce jour là pour cause de
météo capricieuse. Puis dans une ambiance de nouveau beaucoup plus sauvage, un
sentier chemine en direction du Col de Chavière (2796m) dans un univers de plus
en plus exclusivement minéral où névés et « forêts de cairns » invitent le
randonneur solitaire à rejoindre la Maurienne via ce col battu par les vents.
(Montée au col qui peut s’avérer un peu glissante avec un bon sac en fonction
de la météo et donc de l’état du terrain). Du Col de Chavière au Lac de la
Partie (2458), descente via un sentier qui rejoint bien vite des pentes
herbeuses. Itinéraire descendant sans difficultés pour rejoindre l’Orgère. Nuit
au Refuge, pluie oblige… Ce grand bâtiment ressemble d’avantage à un gîte
d’étape qu’à un véritable refuge. Très bon accueil néanmoins.
Retour
du soleil et étape de transition, puisqu’elle permet de quitter la Vanoise pour
partir en direction du Thabor et de la Vallée de la Clarée. Transition aussi,
puisque ce fut l’occasion de se reposer un peu à l’occasion d’une halte chez
des amis Modanais. Pour les genoux, il est préférable de descendre les 1000m
entre l’Orgère et Modane sur un agréable sentier forestier, en matinée plutôt
qu’en fin d’étape, cela fait certainement moins de dégâts… Arrivée à Loutraz,
quartier de Modane le plus au nord sur la route qui part vers Aussois.
Ravitaillement, halte chez les amis où je profite également d’une montée en
voiture jusqu’à la station de Valfréjus, ce qui m’épargne le GR qui chemine en
parallèle de la route en lacet qui rejoint la station de ski de Modane. La
montée entre Valfréjus et le Lavoir s’effectue sur une route forestière à la
pente pour le moins… pentue par endroits ! Au dessus des chalets d’alpage, j’ai
trouvé un petite terrasse herbeuse avec une vue imprenable sur la Vanoise pour
planter mon abri sous un vent du sud offrant une température correcte pour
passer la nuit.
La
montée en direction du Col de Vallée Etroite s’effectue jusqu’au Col de la
Replanette (2338m) par une large piste empruntée par bergers et 4x4 (…) souvent
le lot de sites non protégés qui autorisent un accès « le plus haut possible »
à des véhicules qui feraient mieux de se contenter de rester « le plus bas
possible ». Hors pastoralisme et secours, il est désagréable de voir circuler
des voitures à plus de 2000m dans un milieu montagnard sauvage et sublime,
soudain pollué visuellement (et pas seulement) par une pastille roulante de
couleur variée… Bref, au delà de la Replannette, un sentier rejoint le Col de
Vallée Etroite (2434m) et ouvre le paysage plus loin au sud. A droite, le
chaleureux refuge du Thabor fait de bois et de pierres et au delà du col,
l’itinéraire d’accès au Mont Thabor, seigneur des lieux du haut de ses 3178m.
Suivre le GR 57 très (bien) balisé pour rejoindre le lac glaciaire du Peyron
(2453m), puis un sentier plus raide contourne une barre rocheuse pour rejoindre
le Col des Méandes (2727m). Univers de nouveau très minéral, pelouses jusqu’au
pied de la montée au Thabor, que l’on amorce ensuite grâce à un sentier de
montagne où subsistent quelques névés et une couleur ocre particulière qui
permettra notamment d’identifier immédiatement ce sommet des points de vue plus
lointains qui suivront. Anecdote personnelle, c’est lors de la montée au Thabor
que je retrouve celui que j’aime, qui m’a fait l'incroyable surprise de me rejoindre
pour les 3 derniers jours de BMB ! Nous rejoignons sans difficultés la Chapelle
qui trône à quelques encablures du sommet du Thabor où nous avons la chance de
profiter d’une vue à 360°, depuis ce sommet qui aime à se draper le plus
souvent possible d'épais nuages… La descente s’effectue par le même itinéraire
puisque l’objectif est de bivouaquer à proximité du Refuge du Thabor. C’est
donc au pied des lacs Ste Marguerite que nous plantons pour la nuit la petite
tente de bivouac 2 places, qui sera très appréciée sous l’orage et la pluie !
Après
une bonne et belle nuit et un soleil prometteur (au moins pour faire sécher la
tente à l’arrivée de l'étape !), nous repassons le Col de Vallée étroite et
entamons la descente sur un joli sentier qui chemine à travers alpages,
mélèzes, petits lacs et ruisseaux sous le soleil. Au Pont de la Fonderie
(1897m), nous prenons le GR 57A sur le Tour du Mont Thabor, bonne grimpette
jusqu’au pied du Col du Vallon, où une vue superbe sur le massif du Thabor
s’offre à nous et plus à droite, le massif du Mont-Blanc. La montée vers le col
chemine dans la caillasse sans difficultés et au sommet nous offre un superbe
panorama qui s’étend de droite à gauche, des massifs du sud du Dauphiné jusqu’à
l’Italie. L’Itinéraire est descendant jusqu’à Névache et chemine dans un alpage
sauvage où le soleil nous rappelle enfin que nous sommes en août ! L’itinéraire
débouche sur la route en amont de Névache que nous rejoignons après une longue
descente éprouvante pour pieds et genoux. A Névache, nous empruntons la navette
gratuite spécialement mise en place dans la vallée pendant la saison estivale,
afin d’éviter un trop plein de véhicules individuels aux départs de rando et de
sites remarquables. Cela nous épargne les quelques km de marche sur le goudron
en direction du camping la Lame à Roubion.
Au
départ du camping, l’objectif est de récupérer le GR 5C/57 qui démarre au Pont
de la Ville entre Névache et Roubion. Nous empruntons une piste forestière
depuis le camping qui nous entraîne progressivement en amont de Névache au
carrefour nous permettant de retrouver le GR. A la côte 2090, nous laissons le
GR 5C pour rester sur le GR 57 en direction du Grand Lac de l’Oule (2425m). Le
cheminement en lacet sur le sentier permettant de sortir de la forêt est un peu
long mais au sortir des bois, nous cheminons de nouveau en pleine montagne
entre mélèzes et épilobes. Une dernière grimpette nous mène en aval du Lac de
l’Oule où nous nous arrêtons manger un morceau. Sage précaution. Lorsque nous
atteignons ensuite le lac, nous sommes confrontés à une foule multi-générationnelle,
bruyante et peu équipée arrivée là sans difficultés depuis le parking du Col du
Granon (2404m) auquel nous accédons tranquillement. De nouveau une vue superbe
sur les Ecrins à droite, Briançon droit devant, l’Italie et le Viso que nous devinons
entouré de nuages sur notre gauche. Et puis derrière nous, une partie du
périple se dessine désormais, le Thabor, la Vanoise… Nous laissons le col de
Granon et empruntons pour finir le superbe itinéraire en crête (GR 5C) qui
passe successivement à la Croix de la Cime (2606m) , puis à la Grande et la
Petite Peyrolle (2645 et 2618m) le long des crêtes du même nom. L’itinéraire
chemine en moyenne à 2500m et offre un joli sentier quelque peu aérien, offrant
une vue circulaire exceptionnelle. Puis l’itinéraire quitte progressivement les
crêtes pour descendre en forêt et nous rapprocher de l’arrivée. Blockhaus de
l’Enrouye, Croix de Toulouse (table d’orientation), en un sentier forestier en
lacet qui débouche au Fort des Salettes sur les hauts de Briançon où s’achève
BMB avec émotion, bonheur et déjà des images et sensations plein la tête !
Après une nuit tempétueuse à souhait, la brume se lève et révèle la Grande Motte (3653m)...
... et la Grande Casse (3783m)...
Le lent réveil de la montagne en descendant le long du Vallon de la Leisse...
A la rencontre du troupeau...
Majestueux...
... et magique Vallon de la Leisse !
Au bout du Vallon, le Pont de Croë Vie, le "passage étroit", situé sur la Route du Sel dès le 16ème siècle et régulièrement emprunté par les armées entre Tarentaise et Maurienne (commune de Termignon)
Remontée en direction du Col de la Vanoise...
véritable refuge de marmottes espiègles et sauvages !
Espace minéral partiellement enneigé...
et parsemé de lacs, comme ici le lac rond.
Col et refuge de la Vanoise se rapprochent...
On amorce l'itinéraire descendant vers Pralognan après le passage du col et du refuge de la Vanoise (2517m)
Je quitte à regret l'ambiance givrée...
... et goutte aux plaisirs de l'eau...
... dans tous ses états !
Voici les abords de Pralognan et...
... la fin de la troisième journée, sous un soleil "épilobien" (tout spécialement créé pour l'occasion !!)